RÉCIT D’AVENTURE: L’ARBRE DE LA VIE
Au mois de novembre, et dans le cadre des activités du Salon du Livre Francophone de Beyrouth, les élèves de 6ème B ont participé à un atelier d’écriture animé par l’auteur de littérature de jeunesse Alex Cousseau. L’activité d’écriture, et surtout de réécriture, inspirée d’un extrait de l’un des derniers ouvrages de Cousseau, s’est poursuivie en classe. Résultat : des récits passionnants !
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Je m’appelle Alex. J’ai dix-sept ans. Je viens de terminer l’école. Maintenant, je suis devenu facteur. Pourtant, je rêve de devenir un grand héros.
Aujourd’hui, comme tous les jours d’ailleurs, ma mission est de distribuer des lettres. Je glisse donc ma main dans ma sacoche. J’en tire une enveloppe couleur de neige avec dessus une écriture fine comme des pattes d’insecte. La lettre est adressée à « celui qui vit dans la cabane de l’ours ». Je connais cet endroit. J’y arrive en moins d’une demi-heure. La cabane est puante. Le toit a l’air gluant. Sur tous les murs, on aperçoit des traces de griffes. Devant la cabane, se tient un homme puissant et chauve. Son visage est couvert de poudre noire. Il me semble en colère. A côté de lui, son animal de compagnie : un ours. Je lis une grande tristesse dans les yeux de la bête et je vois du sang sur son corps. C’est curieux. Il n’a pas de griffes au bout de ses pattes.
– Qui es-tu ? me demande-t-il. Moi, je suis Rouge.
Je réponds :
– Je m’appelle Alex. Cette lettre est à vous.
Et je lui tends l’enveloppe. Il y jette un coup d’œil et s’écrie :
– Ah, c’est mon frère !
Avec des gestes rapides, il déchire l’enveloppe. Dès qu’il a lu le contenu de la lettre, il se retourne et se met à courir en tirant derrière lui son ours.
La lettre est tombée de sa main. Je la ramasse et je lis à voix haute : « Attends-moi devant l’arbre de la vie. A minuit, j’y serai. »
Intrigué, je me dirige à toute vitesse vers la bibliothèque du village. Je trouve sans peine ce que je cherche : un livre intitulé « L’arbre de la vie ». La curiosité me démange : Où se trouve cet arbre ? Dans quel pays ? Pour quelle raison porte-t-il ce nom ? A quoi ressemble-t-il ? J’ouvre le livre pour me renseigner. Je suis convaincu de pouvoir y trouver des réponses à mes questions.
Or, toutes les pages sont vides, blanches comme la neige. Soudain, deux phrases y apparaissent. Les lettres sont de couleur dorée, bien tracées : « L’arbre de la vie se trouve derrière ta maison ». Surpris, je ferme le livre. Je le rouvre et j’aperçois la même phrase. Sans perdre plus de temps, je sors de la bibliothèque avec le livre sous le bras et je rentre chez moi.
J’attends minuit avec impatience. Pour tuer le temps, j’ouvre encore une fois le livre et j’y trouve de nouvelles phrases, de la même couleur : « Ils arrivent. Prépare-toi ! » Je saisis mon épée en bois et je cours me cacher derrière la maison. Soudain, je les vois arriver. Le frère de Rouge est chauve, comme lui. Il est musclé et il semble jeune. J’aperçois aussi l’ours à leurs côtés.
Rouge et son frère se mettent à dire des mots bizarres tout en s’éloignant de plus en plus. Ne sachant que faire, je consulte mon livre dans lequel je lis : « Ne les laisse pas couper cet arbre… ou tout le monde va mourir ! » Sous cette phrase, apparaît un arbre tout doré. Je me mets donc à courir pour rattraper les deux hommes. J’aperçois Rouge, une hache à la main, qui s’approche d’un arbre. Sans réfléchir, je lance mon épée en sa direction. Elle le touche à la tête alors il s’évanouit. Son frère ramasse mon épée et la casse. Il s’avance vers moi… pour me tuer peut-être ! Je ne peux rien faire et je me dis que je vais sûrement mourir… Tout à coup, l’ours saute sur le méchant homme et l’abat.
Alertés par le bruit, mes parents et les voisins arrivent. Rouge et son frère sont envoyés en prison. L’ours devient mon animal de compagnie. Et le lendemain, dans le journal, je trouve à la Une : « Alex, le super héros, a sauvé le village ! » Avant de ramener le livre magique à la bibliothèque je l’ouvre une dernière fois et j’y lis : « MERCI ».
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Camy Merdji
Nicolas Raffoul
Rafic Saleh
Ahmad Klink
Karim Samad