Les 2nde visitent l’exposition « Eruptions »
Le contact avec l’art et la culture peut-il contribuer à former des citoyennes et citoyens éclairés ? Les élèves de classe de 2nde A et B répondent à cette question en rendant compte de leur visite de l’exposition Eruptions.
« Cette visite nous a montré que les artistes sont les avocats de la liberté partout dans le monde et qu’ils mettent en avant la souffrance subie dont on n’est pas tout le temps conscient.
En tant que jeunes, nous sommes informés sur des situations compliquées et pénibles diverses dans diverses régions du monde; au-delà de des différences de langue et de culture, ces situations sont bien décrites par les artistes. En tant que jeunes libanais, cette visite a suscité en nous le besoin de rejeter l’injustice et l’oppression et de les combattre. »
(Oliver Ray Merheb, Anthony Yammine, Kevin Saba)
« Le quotidien des libanais est particulier : « est-ce qu’il y a du pain ? », «où est-ce qu’on peut trouver de l’essence ? » Dans cette exposition, les artistes ont su projeter de la lumière sur les difficultés vécues au quotidien au Liban en faisant le tour de tout ce qui pose problème : crise économique, crise de confiance sur le plan politique, dégradation de l’environnement. Les artistes ont représenté habilement la situation au Liban ; leur génie et leur humour semblent se développer en temps de crise.
A travers l’exposition, nous avons pris connaissance aussi des problèmes vécus à l’échelle mondiale : le printemps arabe par exemple, la révolution Thaïlandaise, la situation en Ukraine…
Cette exposition laissera en nous de petits détails, des souvenirs qui vont longtemps vivre en nous. »
(Leen El Sayed, Lilia Souccari, Limar Wazan)
« En visitant l’exposition Eruptions, nous avons pu découvrir l’actualité de notre pays dans tous ses détails et nous ne nous attendions pas vraiment à cela. Il y a aussi une ouverture sur toutes les formes de souffrance dans tout le monde. Nous avons été frappées par la capacité des artistes à aller jusqu’au bout dans leurs œuvres, à cerner les petits détails pour en parler. Nous avons été également intéressées par la diversité des styles et des langages utilisés : des planches sans paroles aux planches avec paroles développées dans les commentaires et les vignettes, des planches en noir et blanc aux planches en couleur… Le mode d’enchainement des vignettes, différent d’un artiste à l’autre, nous a attiré l’attention.
L’image et la bande dessinée en général permettent aux jeunes de développer leurs propres opinions et de rejeter celles stéréotypées ou reçues des autres. C’est le moyen de s’éclairer sur différentes situations et sur différentes manières de voir ces situations et de les décrire. C’est aussi le moyen de devenir plus ouvert au monde et d’avoir un regard plus intéressé et plus cultivé. »
(Ghaydaa Al Ali, Sara Akkari, Aya Cheikh)
« Le regard humoristique sur la situation au Liban et qui caractérise les œuvres exposées dans l’exposition Eruptions nous a particulièrement marquées. L’humour est important ; il est signe de force devant un contexte défaillant ; il attire les jeunes et les incite à voir les choses autour d’eux d’une manière nouvelle et différente.
Dans cette exposition, les artistes ont traité divers problèmes et ont confronté différents points de vue ; pour cela, le spectateur, forme son esprit en voyant une opinion contraire à la sienne et c’est ce cheminement qui est important.
Les artistes, pour nous, font renaître l’espoir et la confiance en soi et en un monde meilleur, un monde où la liberté d’expression sera toujours possible. »
(Ghida Obeid, Nadine Obeid, Dina Khabbaz)
« La visite de l’exposition “Eruptions” a levé le voile sur la situation au Liban devenue extrêmement compliquée . Ceci éveille l’empathie pour notre pays qui passe de crise en crise.
Nous sommes habitués à voir ces crises autour de nous, tous les jours, mais l’exposition nous permet de nous en informer davantage et surtout de regarder tout le contexte dans lequel nous vivons d’une manière nouvelle et de nous laisser influencer par le regard des artistes.
Nous avons toujours cru que seuls les réseaux sociaux permettent aux jeunes de rester « connectés au monde » mais nous voilà qui découvrons que l’image journalistique et que la bande dessinée en général véhiculent des idées et des informations pour « se connecter au mieux » ; c’est le moyen, non seulement de s’informer sur la réalité mais aussi de comprendre cette réalité grâce aux émotions et aux réflexions que nous voyons naître en nous.
« Eruptions » a fait naître en nous une réflexion sur la solidarité, sur l’importance de rester attachés à des valeurs communes telles que la liberté d’expression et la tolérance tout en étant des citoyens « éclairés » et cultivés. »
(Dina Fattal, Mira Mobayed, Marina Mikati)
« Avant la visite de l’exposition Eruptions, nous n’étions pas complètement renseignées sur la situation au Liban. C’est pour cela que nous étions intéressés de voir des opinions variées et des sujets variés en lien avec cette situation. Au cours de notre visite, nous avons été marquées par les œuvres exposées en dépit du regard pessimiste des artistes qui accentuaient parfois certaines injustices.
Ces œuvres évoquent des situations pénibles vécues un peu partout : dans le monde arabe comme en Algérie et en Tunisie et dans le monde entier comme à Thaïlande, Biélorussie, Hong-Kong et Chili.
Nous avons enrichi notre culture et exercé notre réflexion pour comprendre les œuvres, les mettre en relation. Suite à cette visite, de nouveaux besoins sont nés en nous : le besoin de comprendre, le besoin de ne pas suivre aveuglément des idées établies, le besoin de puiser l’information là ou elle peut se trouver, dans son entourage social et familial proche, dans les medias et dans les œuvres artistiques surtout l’artiste porte un regard attentif et profond sur la réalité. »
( Kamal Moulayess, Nadim Farah, Ryan Sankari)
« Nous entendons, nous lisons beaucoup sur certains problèmes de notre pays: embouteillage, dévaluation de la monnaie, discrimination hommes-femmes….mais c’était la première fois que nous avons été confrontées à une représentation en art et plus précisément en bande dessinée de la situation ; images et paroles nous ont sensibilisés ; le regard caricatural montre à quel point l’art peut faire rire d’une situation aussi lourde et à quel point il peut secouer notre conscience.
Grâce aux œuvres exposées dans Eruptions, nous nous sommes connectés au monde surtout que l’exposition couvre aussi bien des révolutions dans le monde Arabe que les mouvements de contestation observés ailleurs. Cela développe l’esprit et les connaissances et crée une prise de conscience de la gravité de certaines situations que nous observons partout dans le monde : oppression et censure, corruption, famine, dégradation écologique, occupation étrangère, inégalité sociale et économique.
Devant tant de problèmes, le spectateur aurait tendance à revenir au passé, à un temps nostalgique d’avant la crise mais qui n’est pas logiquement accessible.
Nous avons eu le cœur serré !
Un espoir subsiste pourtant : il réside dans le fait de voir des citoyens et des citoyennes dans les pays touchés par des crises unifiés et unis. »
(Reem Abdallah, Judie Aoudé, Lara Samad)
« Le jeudi 27 octobre, nous avons visité l’exposition “Éruptions”. Cette exposition représente l’actualité de divers pays comme le Liban et l’Algérie. Cette exposition nous a permis de voir la situation de plusieurs pays qui sont aussi en crise. Les œuvres exposées nous ont ouvert les yeux sur le monde au niveau politique, social et environnemental. Ces planches nous ont éclairé sur le fait que les habitants des pays en crise ne baissent pas les bras. Ainsi, ils manifestent afin de réclamer tous leurs droits.
L’œuvre intitulée « Art for Freedom » peinte par Victoria Lomasko nous a beaucoup touchées. Nous avons remarqué, d’après le titre et le contenu, que la liberté des individus peut s’exprimer à travers l’art. L’image représente des centaines de mains de différentes couleurs qui représentent la diversité des personnes. Chaque main tient trois doigts levés en signe de protestation. Ce geste de ralliement (regroupement) est signe d’une rébellion populaire contre un pouvoir dictatorial. De plus, chaque main est traversée par un battement de cœur, ce qui insiste sur la vitalité de cette œuvre, créant un effet dynamique.
Les œuvres représentant le Liban nous ont attirées le plus car nous avons pu voir la représentation d’une même situation par différentes personnes ce qui a modifié notre perception de certaines situations. Nous sommes sortis de cette exposition éclairées sur différentes échelles : économiques, sociales et politiques. Nous nous sommes senties plus connectées au monde et plus conscientes de ce qui se passe autour de nous. Nous remercions le lycée pour avoir accueilli cette exposition ! »
(Nadia Droubi, Thérèse Doueihy et Tina Dib)
« Les artistes ont traduit les différents problèmes vécus dans certains pays sous forme de planches de bande-dessinée. Les crises ont été peintes par chaque artiste d’une façon unique, différente de celle que nous voyons sur les réseaux sociaux. Nous avons eu conscience de l’importance de la liberté.
Nous avons remarqué que les couleurs jouent un rôle majeur dans les planches : nous avons vu des planches avec couleurs vives, d’autres en noir et blanc. Par exemple, la couleur rouge est dominante sur la planche intitulée « REVOLUTION IN BELARIUS » de Victoria.
La présence ou l’absence de paroles diffère d’une BD à une autre. La planche « sans titre » ne contient qu’une main prisonnière qui s’apprête à écrire ou dessiner.
À notre avis, cette exposition est si intéressante qu’il faut la publier en ligne pour la rendre plus accessible. »
(Shira Zeini, Claudia Nehme et Sana Najjar)
« Durant cette visite, nous avons découvert plusieurs œuvres décrivant les problèmes politiques et sociaux de différents pays. Chaque artiste a un point de vue différent sur des sujets qui se ressemblent. De même chacun utilise des techniques différentes.
Nous savions déjà que le Liban et plusieurs autres pays arabes traversent des crises mais, grâce aux planches exposées, nous avons découvert l’actualité d’autres pays comme le Chili et le Japon qui souffrent eux aussi de problèmes politiques et sociaux.
Nous avons été particulièrement touchés par une planche de l’artiste Barrak Rima. C’est une planche sans titre qui résume le contexte dans lequel la révolution a commencé. Nous y avons retrouvé des images qui sont passées à la télévision il y a deux ans. L’auteur raconte ce qui s’est passé, sans prendre parti. Il a su être la voix de tous les révoltés. Il a répété leurs slogans, des slogans qui résonnent encore dans l’esprit des libanais ».
(Marc Karam, George Saba et Pascal Masri)